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distribuent par groupes, chacun recherchant ses égaux en intelligence, et ils racontent, s’encourageant, s’interrogeant, se corrigeant l’un l’autre.

— Eh bien, répétons ensemble ! dit un élève à un autre.

Mais celui-ci, sachant qu’il n’est pas de taille, l’adresse à un troisième. Dès qu’ils ont tout dit, ils se calment enfin. On apporte des bougies, et leur pensée se porte sur un autre objet.

Le soir, en général, et dans les classes suivantes, moins de cris, moins de tapage, et plus d’obéissance au maître, une plus grande docilité. On remarque un dégoût particulier pour les mathématiques et l’analyse, et une passion pour le chant, la lecture et surtout les narrations.

— À quoi bon tant de mathématiques ? disent-ils. Raconter est bien mieux, ou bien l’histoire, et nous comprenons.