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— Pourquoi tardez-vous tant ? On n’entend rien… Assez !

Les combattants se soumettent ; tout essoufflés, ils vont prendre leurs livres et s’asseoir, non sans remuer un peu la jambe dans le premier moment, par suite de leur agitation encore inapaisée. L’ardeur de la bataille s’évanouit, et l’ardeur de la lecture commence à régner dans la classe. Avec le même feu qu’il mettait tout à l’heure à tirer les cheveux de la tempe de Michka, il lit maintenant le livre de Koltzev, ses lèvres légèrement entr’ouvertes, ses petits yeux brillants, sans rien voir autour de lui en dehors de son livre. Il faut autant d’efforts pour l’arracher au volume, que tantôt à la lutte.

Ils s’assoient où bon leur semble : sur les bancs, les tables, sur l’appui de la fenêtre, sur le plancher, dans le fauteuil. Les fillettes s’assoient toujours ensemble. Les amis d’un