élève ne put me dire ce que c’était que la Russie, ce que c’était que la frontière, ce que c’était que la loi, et quelles étaient les limites du district de Krapivenski. Tout ce qu’ils avaient appris, ils l’avaient oublié, mais ils ne laissaient pas de savoir tout cela à leur façon.
Je reconnaissais ma faute ; mais cette faute consistait-elle dans la méthode d’enseignement, qui était mauvaise, ou dans l’idée même de l’enseignement ? ce point restait encore douteux pour moi. Peut-être est-il impossible, jusqu’à une certaine période du développement général et sans le secours des journaux et des voyages, d’éveiller chez l’enfant le goût de l’histoire et de la géographie, peut-être trouvera-t-on (j’essaie toujours et je cherche) le moyen d’atteindre ce but. Je sais seulement une chose, c’est qu’on ne l’atteindra point par l’étude des prétendues histoires et géographies, c’est-à-dire par l’étude d’après