Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/190

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sités, je ne comprends pas les examens par interrogations, autrement qu’en apprenant par cœur, mot à mot ou proposition à proposition. De mon temps (je suis sorti de l’Université en 1845), quand venaient les examens, j’apprenais, non mot à mot, mais proposition par proposition, et je ne recevais la note 5 que des professeurs dont j’avais appris les cahiers par cœur.

Les visiteurs, qui ont d’ailleurs tellement nui à l’enseignement de Yasnaïa Poliana, n’ont pas laissé de me rendre un grand service. Ils m’ont convaincu définitivement que les réponses sur les devoirs, que les examens, étaient des restes de la superstition de l’école au moyen âge, — impossibles et nuisibles dans l’ordre actuel des choses. Souvent, me laissant emporter par un amour-propre puéril, je voulais montrer, en une heure de temps, à un visiteur que j’estimais, le savoir des élèves, et qu’arrivait-il ? Ou bien le visiteur était con-