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tige de l’ancienne superstition. Au bon vieux temps, l’instituteur, en obligeant d’apprendre tout par cœur, n’avait, pour constater le savoir de son élève, d’autre moyen que de le contraindre à répéter mot à mot, d’un bout à l’autre. Ensuite on trouva que répéter par cœur des mots, ce n’est point savoir, et on commença à obliger les élèves de répéter par des mots à eux ; mais la coutume d’interroger un seul élève, de le forcer à répondre au commandement de l’instituteur, — il n’y fut rien changé. On a absolument perdu de vue qu’on peut demander, à qui sait par cœur, la répétition de tels passages rabâchés du psautier, de telle ou telle fable, toujours et dans toutes les conditions ; mais que, pour attraper le sens d’un discours et le rendre originalement, l’élève doit se trouver dans de certaines dispositions appropriées.

Non seulement dans les écoles élémentaires et les gymnases, mais aussi dans les univer-