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nous arrivons, voilà qu’on commence à sonner tout à coup ; j’ai peur, et je demande à batia ce que c’est, si on joue du tambour de basque. Batia dit : — « Non, c’est la messe qui commence. » Puis nous entrons dans l’église prier Dieu. Notre prière finie, nous nous rendons au marché. Voilà que je marche, marche, je trébuche, je regarde dans tous les sens. Nous arrivons au marché, je vois qu’on vend des kalatchi, et je veux en prendre sans payer. Et batia me dit : — « N’en prends pas, ou on te prendra ton chapeau. » Je demande pourquoi on me le prendrait, et batia dit : — « Ne prends rien sans payer. » Je dis : — « Donne-moi dix kopeks, j’en achèterai un kalatch. » Batia m’en donne, j’achète trois kalatchi, je les mange et je dis : — « Batia, quels bons kalatchi ! » Quand nous avons acheté tout ce qu’il faut, nous retournons vers nos chevaux, nous les faisons boire, nous leur donnons du foin ; quand ils ont fini de