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batia[1]. — « Batia ! dans quelle Toula allez-vous ? Est-elle jolie ? » Batia dit : — « Jolie. » Voilà que je dis : « Batia, prends-moi avec toi, je verrai Toula. » Batia dit : « Soit ! vienne dimanche, je te prendrai. » J’étais content, je me mis à courir sur le banc et à sauter. Les jours se passèrent, le dimanche arriva. De bonne heure je me levai ; batia attelait déjà les chevaux dans la cour, et je me chaussai et habillai bien vite. Quand je sortis dans la cour, batia avait fini d’atteler. Je m’installai dans le traîneau et je partis.

« Nous allons, allons, nous franchissons quatorze verstes. J’aperçois une grande église et je crie : — « Batia ? vois, quelle grande église ! » Batia dit : — « Il y a une autre église plus petite, mais plus jolie. » Je me mets à le supplier : — « Batia, allons-y, je prierai Dieu. » Batia m’y conduit. Comme

  1. Papa.