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en a ouvert une grande salle dans laquelle il y avait des tas de choses jolies à voir, curieuses à connaître, pratiques à manier, qui sont les outils familiers de la civilisation. « Voilà l’École, leur a-t-il dit, la vraie. Instruisez-vous les uns les autres, selon vos aptitudes et vos goûts, car l’enfant est le meilleur maître de l’enfant. Je laisse la porte ouverte pour ceux qui, obéissant aux lois secrètes de la croissance et du développement, éprouveront le besoin de faire fonctionner leurs organes et de grimper aux arbres pour voir si l’épouvantable Cicéron ne vient pas, avec son pois chiche !… » Et c’est ainsi que s’est fondée l’École modèle de Yasnaïa Poliana, dont ce grand seigneur, ce grand écrivain et ce grand homme fut l’instituteur exemplaire et béni.

Il faut lire, — et vous lirez tous, vous qui avez des enfants ou qui les aimez, — les annales de cette école étonnante, où un poète gentil-