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À cela je répondrai :

— La difficulté nous semble telle, uniquement parce que nous n’arrivons pas à nous débarrasser de l’ancien préjugé qui considérait l’école comme une compagnie disciplinée de soldats, que commande, aujourd’hui, un lieutenant, demain, un autre. Pour l’instituteur, familiarisé avec la liberté de l’école, chaque élève a son individualité propre ; chaque élève expose ses goûts particuliers, auxquels la liberté du choix permet seule de satisfaire. Sans cette liberté, sans ce désordre extérieur, que d’aucuns trouvent si étranges, si impossibles, non seulement nous n’aurions jamais trouvé cinq méthodes de lecture, mais nous ne pourrions pas même les employer, les alterner, conformément aux vœux des enfants, et, dès lors, nous n’aurions jamais obtenu les splendides résultats que nous avons obtenus, ces temps derniers, dans la lecture. Que de fois nous avons remarqué la perplexité