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avec la prononciation des mots et la compréhension du sens ; et plus d’une fois j’ai pu reconnaître, par une expérience personnelle, combien nous avait ramenés en arrière cette idée, — que l’élève doit comprendre pleinement ce qu’il lit. Beaucoup d’autodidactes ont appris à lire parfaitement par cette méthode, bien qu’elle ait évidemment ses défauts comme toutes les autres.

Le troisième procédé consiste à apprendre par cœur les prières, les vers, en général une page entière, et à réciter, en suivant à mesure sur le livre, ce qu’on a appris par cœur.

Le quatrième, si pernicieux d’abord à l’école de Yasnaïa Poliana, c’est, notamment, la lecture en commun. Il s’est amélioré de lui-même dans notre école. D’abord, on n’avait pas assez de livres, et l’on s’assoyait à deux devant le même ; puis cela leur plut ; et quand on dit : « Lecture ! », les enfants égaux en forces se mettent deux par