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et que notre école ne connaissait point jusqu’alors ; tandis que l’unique avantage de ce système de lecture, la prononciation régulière des mots, échappait complètement à nos écoliers. Ils lisaient sur le mur les phrases qu’ils écrivaient et prononçaient eux-mêmes, et tous savaient qu’on doit écrire « koho[1] » et qu’on prononce « kovo » ; mais leur apprendre à suspendre et à changer la voix selon les signes de ponctuation, je le trouve inutile, car tout enfant de cinq ans observe exactement, en parlant, les signes de ponctuation quand il comprend ce qu’il dit. Par conséquent, il est plus aisé de le dresser à comprendre ce qu’il lit dans le livre (ce à quoi il doit arriver tôt ou tard) que de lui apprendre à chanter d’après ces signes comme d’après les notes. Mais il convient, ce semble, de se demander où est la commodité du maître.

  1. Qui.