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petites marmites qu’il lui apportait en cadeau.

L’opinion générale est, je crois, celle-ci : on enseigne tout (comme aux enfants des barines), avec excès et en vain, mais on enseigne vite à lire et à écrire ; donc, on peut envoyer ses enfants.

Il circule aussi des bruits malveillants, mais ils rencontrent, aujourd’hui, moins de créance.

Deux excellents élèves ont, naguère, quitté l’école, parce qu’on n’y apprenait censément pas à écrire.

Un autre soldat voulait nous donner son fils, mais après avoir interrogé le meilleur de nos élèves, trouvant qu’il lisait avec trop d’hésitation le livre des psaumes, il décida que l’enseignement était mauvais, et qu’il n’avait de bon que sa réputation.

Maint paysan de Yasnaïa Poliana redoute encore que les fâcheux bruits d’antan ne vien-