l’attendais que pour le jour de ma naissance.
Dans le courant de cette même semaine, je me levai chaque jour de bonne heure, et tandis qu’on attelait, seule et me promenant à travers le jardin, je songeais au passé en méditant sur ce qu’il me fallait faire pour me trouver le soir contente de ma journée et fière de n’avoir point commis de fautes.
Quand les chevaux étaient avancés, accompagnée de Macha ou d’une femme de chambre je montais en droschki et nous partions pour l’église, à trois verstes environ. En entrant dans l’église, je me souvenais chaque fois qu’on y prie pour tous ceux « qui y entrent avec la crainte de Dieu, » et je m’efforçais de m’élever jusqu’à cette pensée, surtout au moment où je gravissais les deux marches du parvis que les herbes envahissaient. Il n’y