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rer pour jamais fixé dans sa beauté présente !

Cependant, à mesure que nous avancions, cette muraille enchantée, faite de beauté pure, s’écartait devant nous et nous livrait passage, et je me retrouvais alors au milieu d’objets familiers, jardin, arbres, sentiers, feuilles sèches. Et c’était bien dans ces sentiers que, nous nous promenions et que nous traversions les cercles lumineux alternés d’autres sphères de ténèbres, que les feuilles sèches bruissaient sous nos pieds et que de tendres branchages venaient me heurter le visage. C’était bien lui qui, marchant près de moi à pas lents et égaux, laissait reposer sur le sien mon bras avec réserve et circonspection. C’était bien la lune au haut des cieux qui nous éclairait à travers les branches immobiles.

Un moment je le regardai. Il n’y avait pas