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passé ce jour-là et à l’instant même. Pendant que la porte me le dérobait un moment, je sautai au cou de Macha et je commençai de l’embrasser à ma place favorite, sur son cou potelé et au-dessous du menton ; puis, dès qu’il reparut, je repris un visage sérieux et je retins un rire à grand’peine.

Qu’est-ce qui lui arrive aujourd’hui ? lui demanda Macha.

Mais il ne répondit pas et se contenta de badiner sur mon compte. Il savait bien ce qui m’arrivait.

— Voyez un peu, quelle nuit ! dit-il, du salon où il se tenait debout, devant la porte du balcon sur le jardin.

Nous allâmes le rejoindre, et, effectivement, c’était une nuit telle que je n’en ai jamais ensuite vu une semblable. La pleine lune