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ments, que je ne pouvais cependant distinguer, pénétrait et retentissait dans mon cœur. Je jouai la sonate-fantaisie de Mozart, qu’il m’avait apportée et que j’avais apprise devant lui et pour lui. Je ne pensais pas du tout à ce que je jouais, mais il paraît que je jouais bien, et il me semblait que cela lui plaisait. Je partageais la jouissance qu’il éprouvait lui-même et, sans le voir, je comprenais que de sa place ses regards étaient fixés sur moi. Par un mouvement tout à fait involontaire, tandis que mes doigts continuaient à parcourir les touches sans conscience de ce qu’ils faisaient, je le regardais moi-même ; sa tête se détachait sur le fond lumineux de la nuit. Il était assis, le front appuyé sur sa main, et me contemplait attentivement de ses yeux étincelants. Je souris en surprenant ce regard et