çai à en admirer la beauté. Ce n’était pas à tort qu’il disait souvent que, dans la vie, il n’y avait qu’un bonheur certain : vivre pour les autres. Cela me paraissait étrange et je ne le comprenais pas ; mais cette conviction, à l’insu même de ma pensée, pénétrait peu à peu jusqu’au fond de mon cœur. En un mot, il avait ouvert devant moi une vie nouvelle, pleine de jouissances dans le présent, sans avoir rien changé à mon existence ancienne et sans y avoir rien ajouté, si ce n’est en développant en moi chacune de mes sensations. Tout, depuis mon enfance, était resté enseveli autour de moi dans une sorte de silence, et avait attendu seulement sa présence pour élever la voix, parler à mon âme et la remplir de bonheur.
Souvent, dans le cours de cet été, je remontais dans ma chambre et je me jetais sur mon