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était en pleine voie de croissance et de développement, enfin parce qu’en pareille matière il m’était facile de le tromper et que je le trompais en effet. Quel allégement n’éprouvai-je pas vis-à-vis de lui, quand une fois j’eus bien compris tout cela ! Ces agitations sans motif, ce besoin de mouvement qui m’oppressait en quelque sorte disparurent complètement. Il me sembla dès lors que, soit en face, soit de côté, assise ou debout, que j’eusse les cheveux plats ou relevés, il me regardait toujours avec plaisir, qu’il me connaissait maintenant tout entière, et je m’imaginai qu’il était aussi content de moi que je l’étais moi-même. Je crois vraiment que si, contre son habitude, il m’avait dit tout à coup, comme les autres, que j’étais jolie, j’en aurais même été un peu fâchée. Mais, en revanche, quelle