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— Pourquoi m’as-tu laissé vivre au sein de ces frivolités, si tu m’aimais ?

— Parce que tu n’aurais pas voulu, bien plus, tu n’aurais pas pu m’en croire ; il fallait que tu apprisses toi-même, et tu as appris.

— Tu raisonnais beaucoup, dis-je. C’est que tu m’aimais peu.

Nous retombâmes dans le silence.

— C’est dur, ce que tu viens de me dire la, mais c’est la vérité, reprit-il, en se levant tout à coup et en commençant à marcher à travers la terrasse ; oui, c’est la vérité. J’ai été coupable, ajouta-t-il en s’arrêtant vis-à-vis de moi… Ou bien je ne devais pas du tout me permettre de t’aimer, ou t’aimer plus amplement, oui.

— Serge, oublions tout, dis-je timidement.

— Non, ce qui est passé ne revient pas,