âme il s’était glissé un sentiment malsain, mais que je ne me confessais pas à moi-même. Je me dis souffrante et je cessai de me montrer dans les réunions du grand monde ; je ne sortis plus que rarement, seule, et le matin, pour boire les eaux, ou bien j’allais dans les environs avec L. M., une de mes connaissances russes. Mon mari n’était pas là pendant ce temps ; il était parti depuis quelques jours pour Heidelberg où il attendait la fin de ma cure, afin de repartir ensuite pour la Russie, et il ne revenait me voir que de temps à autre.
Un jour lady C. entraîna toute la société dans une partie, et, de notre côté, L. M. et moi, nous allâmes après dîner au château. Pendant que nous suivions, au pas de notre calèche, la chaussée sinueuse entre les rangées