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— Non, non, ou du moins une vilaine demoiselle qui ne vit que pour être admirée, et qui, dès qu’elle se trouve isolée, se relache et ne sait plus rien trouver bien ; tout pour la montre, rien pour elle-même.

— Vous avez là une belle idée de moi, dis-je, pour dire quelque chose.

— Non, reprit-il après un moment de silence : ce n’est pas en vain que vous ressemblez à votre père ; il y a quelque chose en vous !

Et son bon et attentif regard vint de nouveau exercer son charme sur moi et me remplir d’un trouble singulier.

Je remarquai à ce moment seulement qu’à travers ce visage qui paraissait gai au premier coup d’œil, sous ce regard qui n’appartenait qu’à lui et où on aurait cru d’abord ne lire que