que, peut-être pour la vie, se fût détruit ce lien qui constituait tout mon bonheur, et je voulais revenir sur mes pas. Mais serait-il suffisamment apaisé pour me comprendre quand je lui tendrais la main sans rien dire et que je le regarderais ? Comprendrait-il ma générosité ? Et s’il allait traiter ma douleur sincère de dissimulation ? Ou bien, en retour de ma droiture, m’accueillerait-il par ce qu’il eût appelé mon repentir ? N’accorderait-il pas mon pardon avec une orgueilleuse tranquillité ? Et pourquoi, lui que j’avais tant aimé, m’avait-il à un tel point offensée ?
Je n’allai point chez lui, mais bien dans ma chambre, où je restai longtemps seule, assise et à pleurer, me rappelant avec terreur chaque mot de ce dernier entretien, y substituant en pensée d’autres paroles, en ajoutant d’autres