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aussi bien que pour moi, et pour moi j’étais si gaie, si joyeuse ! Si parfois il venait à s’ennuyer, je me consolais en pensant que longtemps, pour lui, je m’étais ennuyée à la campagne ; si nos rapports éprouvaient quelque changement, je pensais qu’ils reprendraient tout leur charme dès que, l’été, nous nous retrouverions seuls dans notre maison de Nikolski.

C’est ainsi que l’hiver s’écoula pour moi sans que je m’en aperçusse, et en dépit de tous nos plans nous restâmes à Pétersbourg, même pendant les fêtes de Pâques. Le dimanche suivant, quand nous nous préparâmes enfin à partir, tout étant empaqueté, mon mari, qui avait terminé les emplettes pour cadeaux, fleurs, effets de toute sorte concernant notre vie à la campagne, se retrouva