L’impression générale que j’avais produite à ce bal, et que me communiqua ma cousine, se résumait à dire que je ne ressemblais en rien aux autres femmes, qu’il y avait en moi quelque chose de particulier qui rappelait la simplicité et le charme de la campagne. Ce succès me flatta tellement que j’avouai avec franchise à mon mari combien je désirerais, dans le cours de cet hiver, aller encore à deux ou trois bals, « et cela, » ajoutai-je en parlant un peu contre ma conscience, « afin de m’en rassasier une bonne fois. »
Mon mari y consentit volontiers et m’y accompagna, dans les premiers temps, avec un visible plaisir, joyeux de mes succès et oubliant complètement, paraissait-il du moins, ou désavouant ce qu’il avait jadis établi en principe.