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me sembla l’aimer aussi davantage. Mes succès auprès de toutes nos connaissances furent une chose absolument inattendue pour moi. De tous les côtés on me disait : ici, que j’avais plu particulièrement à mon oncle ; là, que c’était une tante qui raffolait de moi ; celui-ci, qu’il n’y avait pas à Pétersbourg de femmes semblables à moi ; celle-là m’assurait qu’il ne dépendait que de moi de le vouloir pour être la femme la plus recherchée de la société. Il y avait surtout une cousine de mon mari, la princesse D., femme du grand monde, qui n’était plus jeune et qui, s’étant éprise de moi à l’improviste, me prodigua plus que toutes les autres les compliments les plus flatteurs et les mieux faits pour me tourner la tête. Quand, pour la première fois, cette cousine me proposa de venir à un bal et en témoigna le désir à mon mari, il