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J’étais ravie.

Peu de temps après notre arrivée, il écrivit à sa mère, et quand il m’engagea à y ajouter quelque chose moi-même, il ne voulut alors pas me laisser lire ce qu’il avait écrit ; ce que là-dessus je prétendis faire, bien entendu, et ce que je fis en effet. « Vous ne reconnaîtriez pas Katia, avait-il écrit, et moi-même je ne la reconnais pas. Où a-t-elle pris cette charmante et gracieuse assurance, cette affabilité, même cet esprit du monde et cet air aimable ? Et cela toujours si simplement, si gentiment, avec tant de bonté. Tout le monde est dans le ravissement d’elle ; et moi non plus je ne me lasse pas de l’admirer, et, si cela était possible, je l’en aimerais davantage encore. »

« Voilà donc ce que je suis ! » pensai-je. Et cela me fit tant de plaisir et tant de bien qu’il