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gérer ce procédé, et comme au fond tout cela n’avait été que ridicule et pitoyable, il n’avait pas voulu m’en parler ; mais il me parut, à moi, que s’il ne voulait m’en rien dire, c’était parce qu’il me comptait comme une enfant, et que je n’aurais, selon lui, pu comprendre ce qui l’intéressait. Je m’éloignai en silence, sans prononcer un mot, il s’en alla pour tout de bon dans son cabinet et en ferma la porte derrière lui. Dès que je ne l’entendis plus, je m’assis sur le divan et j’eus envie de pleurer. Pourquoi, me disais-je, persiste-t-il à m’humilier avec son calme solennel, à avoir toujours raison vis-à-vis de moi ? Est-ce que je n’ai pas raison, moi aussi, quand je m’ennuie, quand partout je sens le vide, quand je veux vivre, me mouvoir, ne pas rester toujours au même endroit et ne pas sentir le temps marcher sur