vant l’ancienne mode, offrait le bras à sa mère pour se rendre dans la salle à manger, mais elle avait demandé qu’il m’offrît son autre bras. Maman présidait le dîner, et la conversation prenait un tour sérieux et réfléchi, non sans un certain mélange de solennité. Il n’y avait que les propos plus simples échangés par mon mari et par moi qui vinssent apporter une diversion agréable à cet aspect solennel de nos séances à table. Après le dîner, maman s’asseyait au salon dans un grand fauteuil ; elle coupait les feuillets des livres nouvellement arrivés ; pour nous, nous lisions à haute voix ou nous passions au petit salon nous asseoir au piano. Nous fîmes beaucoup de lectures ensemble pendant ce temps ; mais la musique était encore la plus favorite et la meilleure de nos jouissances, faisant chaque fois vibrer
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