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VI


Les jours, les semaines, deux mois entiers de vie solitaire à la campagne passèrent inaperçus, nous sembla-t-il ; mais il eût suffi des sensations, des émotions et du bonheur de ces deux mois pour remplir toute une vie. Mes rêves et les siens touchant la manière d’organiser notre existence ne se réalisèrent pas tout à fait tels que nous nous y étions attendus. Mais pourtant la réalité n’était pas au-dessous de nos rêves. Ce n’était point cette vie de travail strict, remplie de devoirs, d’abnégation et de