restait jusqu’à minuit ; mais quoiqu’il me dît souvent, et je savais qu’il disait vrai, qu’il ne pourrait vivre sans moi, jamais il ne passait auprès de moi la journée entière, et il faisait en sorte de poursuivre le soin de ses affaires. Nos relations demeurèrent au dehors, jusqu’à la noce, ce qu’elles avaient été auparavant ; nous continuâmes à employer le vous l’un à l’égard de l’autre ; il ne me baisait même pas la main, et non-seulement il ne cherchait pas, mais il évitait les occasions de se trouver tête à tête avec moi, comme s’il eût craint de trop se livrer à la grande et dangereuse tendresse qu’il portait en lui.
Tous ces jours-là le temps fut mauvais, et nous en passions la plus grande partie dans la chambre ; nos entretiens avaient lieu dans