sance, était une femme de l’ancien régime, guindée et maîtresse de maison sévère. Serge l’aimait non-seulement par devoir comme un fils, mais aussi par sentiment, comme un homme qui voyait en elle la meilleure, la plus intelligente, la plus tendre et la plus aimable femme du monde. Tatiana Semenovna avait toujours été bonne pour nous et pour moi en particulier, et se montrait joyeuse que son fils se mariât ; mais quand je devins la fiancée de ce fils, il me sembla qu’elle voulait me faire sentir qu’il aurait pu trouver un meilleur parti et que je ne devais pas manquer de m’en souvenir toujours. Je l’avais parfaitement comprise et j’étais tout à fait de son avis.
Pendant ces deux dernières semaines, nous nous vîmes chaque jour ; il venait dîner et