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cente enfance me semblait si noir, en regard de l’état de sérénité où mon âme était en ce moment, qu’épouvantée, je pleurais sur moi-même ; mais je sentais en même temps que tout m’était pardonné, et qu’alors même que j’aurais eu beaucoup plus de fautes encore à me reprocher, le repentir en aurait été d’autant plus doux.

À la fin de l’office, au moment où le prêtre prononçait ces paroles : « Que la bénédiction du Seigneur soit sur vous, » je croyais éprouver instantanément en moi et se communiquer à toute ma personne un sentiment de bien-être même physique, comme si un courant de lumière et de chaleur m’eût tout à coup pénétrée jusqu’au cœur.

L’office terminé, si le prêtre venait à moi et me demandait s’il ne devrait pas venir célébrer