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rédaction russe, très ponctuelle. Les mots abrégés par Tolstoï sont demeurés abrégés dans le texte russe, avec les syllabes complémentaires entre parenthèses, mais ces abréviations n’auraient pas d’objet dans la traduction française, aussi les avons-nous rétablies. Les parenthèses indiquant dans le texte russe les passages supprimés par la censure ne figurent pas non plus dans la traduction française, car tous ces passages sont reconstitués. Dans le texte russe on voit encore d’autres parenthèses indiquant le nombre de mots représentant certaines phrases effacées pour la raison qu’elles contenaient des détails trop intimes. Nous avons également omis ces parenthèses, car ces phrases étant destinées à ne jamais paraître, l’indication de leur suppression ne faisait que provoquer une curiosité inutile et entraver la lecture.

Tolstoï terminait presque chaque jour ses inscriptions par la date du jour suivant, la faisant suivre des lettres s. j. v. (si je vis), c’est-à-dire qu’il continuera le lendemain, s’il est encore vivant. Nous n’avons pas jugé nécessaire de conserver ces adjonctions, fastidieuses par leur régularité, ne les gardant que là où, le lendemain, Tolstoï se reporte à cette conditionnelle de la veille par des réflexions telles que : « Oui, je vis, mais je suis faible, etc. »


Si ce volume du journal intime de Tolstoï débute par la date du 28 octobre 1895, tandis que dans la notice historique nous rappelions que Tolstoï commence son journal en 1846 déjà et y écrivit encore trois jours