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vous me dites de m’en aller. Ah ! mais non : faites ce que vous voudrez, moi, je reste.
Que faire ? De nouveau le conseil se réunit, délibère. Enfin, il est décidé qu’on offrirait au coupable une pension. Impossible de s’en débarrasser autrement. On fait un rapport au prince ; il n’a pas à choisir, et il approuve. La pension est fixée à six cents francs, et on informe le criminel.
— Soit, dit-il, je m’en vais, mais vous payerez régulièrement.
Le nouveau pensionné reçut deux cents francs d’acompte, dit adieu à tout le monde et quitta le pays. Il n’eut à faire qu’un quart d’heure en chemin de fer.
Ayant acheté, à quelques minutes de la frontière, un lopin de terre, il y cultive