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aux complices de votre vie criminelle, dit Pantaka. Pensez plutôt à votre dernière heure, au salut de votre âme. Buvez cette eau et laissez-moi panser vos blessures. Peut-être pourrai-je encore vous sauver de la mort.

— C’est inutile, répondit Madagouta, je suis perdu, les misérables m’ont blessé à mort. Ah ! les lâches ! Ah ! les ingrats ! Ils m’ont porté les coups que je leur ai moi-même appris.

— Vous récoltez ce que vous avez semé. — Si vous aviez enseigné le bien à vos compagnons, c’est du bien que vous en auriez reçu. Vous leur avez appris le meurtre, c’est pourquoi vous vous êtes tué vous-même par leurs mains.

— Vous avez raison, répondit le chef des brigands ; j’ai mérité mon sort,