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commentateur et un calomniateur de cet enseignement ; les troisièmes, oubliant que ce qu’il disait n’était que la répétition des paroles prononcées par le cultivateur vénéré de tous, le firent passer pour un homme malfaisant qui voulait augmenter la mauvaise herbe et priver les hommes de leur champ.

« Il dit qu’il ne faut pas faucher l’herbe ; mais si nous ne faisons pas disparaître l’herbe, — ajoutaient-ils, en travestissant à dessein ses paroles, puisqu’il ne disait pas qu’il ne fallait pas faire disparaître la mauvaise herbe, mais qu’au lieu de la faucher, il fallait l’extirper, — la mauvaise herbe poussera davantage et notre champ sera complètement perdu. À quoi bon alors avoir un champ si nous devons y élever la mauvaise herbe ? »

Et l’opinion que cet homme était un