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II


Le supérieur du couvent où était entré Kassatski était un gentilhomme, savant écrivain, appartenant à cette succession de moines issus de Valachie qui se soumettaient sans murmures à un maître élu. Il était l’élève du célèbre vieillard Ambroise, élève de Makar, lui-même élève du vieillard Léonide, successeur de Païce Velitchkovski.

Kassatski se soumit à lui. Outre la conscience de sa supériorité sur les autres, le jeune moine, ainsi que dans tout ce qu’il avait fait auparavant, trouva au couvent la joie d’atteindre la perfection la plus élevée, aussi bien extérieure qu’intérieure. De même qu’au régiment où il avait été un officier sans reproche accomplissant non seulement sa besogne, mais cherchant encore à faire plus, de même, moine, il s’efforçait à devenir parfait, toujours travaillant, toujours tempérant, toujours humble, soumis et propre, non seulement en fait mais encore en pensée. Sa soumission lui allégeait surtout la vie. Si les exigences du couvent proche de la capitale et très fréquenté ne lui plaisaient pas à cause des tentations possibles, cela était anéanti par l’obéissance : Ce n’est pas mon affaire de dis-