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participer à l’émancipation du peuple, qu’il pouvait agir.

Anossoff lui demandait de venir tout de suite, mais Paul lui dit qu’il était obligé de passer à la maison pour quelque affaire, mais que dans trois quarts d’heure il serait au comité, rue Bronnaïa.

VII

Paul rentra chez lui d’un pas rapide, ne se sentant plus d’enthousiasme d’être déjà membre du parti, de pouvoir agir, se montrer. En même temps, il pensait que pour une première rencontre avec ces gens extraordinaires, il fallait produire sur eux une bonne impression. Pour produire cette impression, un costume, comme il disait, était nécessaire. Il avait un petit veston court et surtout un pantalon très étroit, qui moulait bien ses jambes et lui plaisait particulièrement ; il pensa que ce serait ce qu’il fallait. Il alla rapidement chez lui, s’habilla, se regarda dans la glace, arrangea ses cheveux et, à grands pas, se rendit rue Bronnaïa.

VIII

Vladimir Vassilievitch Antipatroff, ancien étudiant de cinquième année de l’Académie de médecine, condamné aux travaux forcés pour avoir pris part dans la révolte des ouvriers, s’était enfui