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Moscou une maison d’éditions sous la raison sociale Posrednick (l’Intermédiaire). Cette maison d’éditions fut bientôt classée, en Russie, parmi les premières. Son succès venait surtout de la collaboration très large et très active du comte L. Tolstoï, allié à la famille de V. Tchertkov. (La sœur de Mme Tchertkov, née Diedrichs, est mariée à un fils du comte Tolstoï, André). Toutes les éditions populaires des œuvres de L. Tolstoï, ses contes et ses récits pour le peuple parurent chez Posrednick, dont le but principal était de répandre dans les masses les idées généreuses de l’écrivain.

Grâce à son développement considérable, Posrednick lançait chaque œuvre par centaines de mille, et à des prix très modiques.

Les brochures se vendaient 5, 3, 2, 1 et même 1/2 copek. Outre ces éditions populaires, Posrednick en avait entrepris d’autres « pour les intellectuels » dans lesquelles entrèrent la plupart des chefs-d’œuvre de la littérature russe, et qui étaient vendues aussi à des prix relativement très minimes. Dans les premières années, la censure russe ne mit que peu d’entraves aux éditions, mais, par la suite, elle s’avisa que les idées propagées par ces livres n’étaient pas tout à fait à l’unisson du régime gouvernemental