une part de lutte, d’excitation, de risque de la vie libre, qui attire toujours la jeunesse. C’est pénible de voir l’énergie d’hommes forts et capables se dépenser à tuer des animaux, à parcourir à bicyclette de grandes distances, à sauter des obstacles, à lutter, etc., et c’est encore plus triste de voir cette énergie se dépenser pour troubler les hommes, pour les entraîner à une activité dangereuse qui détruit leur vie, ou, ce qui est pire encore, à fabriquer de la dynamite, à faire des explosions, ou, tout simplement, à tuer un personnage politique quelconque jugé nuisible, et que des milliers de gens encore plus nuisibles sont prêts à remplacer.
Et le plus triste c’est de voir les personnes les meilleures, les plus morales, bonnes, courageuses, comme l’était Mlle Perovskaia[1], Osinsky, Lisogoub[2] et plusieurs autres — pour ne parler que des morts, — de voir que ces personnes entraînées par la lutte sont amenées non seulement à dépenser leurs meilleures forces pour atteindre l’inaccessible, mais à commettre le crime contraire à toute leur nature, le meurtre, ou à y participer.
Les révolutionnaires disent que le but de leur