quels maintenant on compte aussi des ouvriers. La censure a atteint dans les mesures répressives une absurdité à laquelle elle ne parvint point dans les pires moments des années qui suivirent 1840. Les persécutions religieuses ne furent jamais si fréquentes ni si cruelles que maintenant, et deviennent de plus en plus cruelles et fréquentes.
Dans les villes et les centres industriels sont concentrées des troupes qui, armées de fusils, sont envoyées contre le peuple. En plusieurs endroits, des chocs meurtriers se sont déjà produits, et partout il s’en prépare qui seront encore plus cruels.
Le résultat de toute cette activité cruelle du gouvernement, c’est que le peuple agriculteur, ces cent millions d’hommes sur qui est fondée la puissance de la Russie, malgré un budget d’État qui s’accroît considérablement, ou plutôt grâce à cet accroissement du budget, s’appauvrit d’année en année, de sorte que la famine est devenue l’état normal, ainsi que le mécontentement général de toutes les classes et leur hostilité envers le gouvernement.
Et la cause de tout cela est claire jusqu’à l’évidence. La voici : vos aides vous affirment qu’en arrêtant tout le mouvement de la vie du peuple, ils garantissent le bonheur de ce peuple, en même temps que votre tranquillité et