pensais que c’était un paradoxe, que dans cette définition de l’Église, il y a une erreur. Mais plus j’examinais cette question sous divers aspects, plus il devenait pour moi indiscutable que la définition de l’Église, comme institution non chrétienne mais hostile au christianisme, est une définition tout à fait exacte et en dehors de laquelle il est impossible de s’expliquer toutes les contradictions qui se trouvent dans l’activité passée et présente de l’Église.
En effet, qu’est-ce que l’Église ? Les serviteurs de l’Église disent que c’est une institution fondée par le Christ qui lui a confié la garde exclusive et la propagation de la vérité divine, indiscutable, confirmée par la descente du Saint-Esprit sur les membres de l’Église, et que ce témoignage du Saint-Esprit s’est transmis de génération en génération par l’apposition des mains, établie par le Christ.
Mais il n’y a qu’à regarder attentivement les données par lesquelles on prouve cela, pour se convaincre que toutes ces choses sont complètement arbitraires. Les deux textes (de cette Écriture que l’Église considère comme sainte) sur lesquels s’appuient les preuves que l’Église a été instituée par Christ lui-même, n’ont pas du tout la signification qu’on leur attribue, et, en aucun cas, ne peuvent signifier l’institution de l’Église, puisque la conception même de