qu’on lui enseigne, mais comprend que cette doctrine n’est pas chrétienne mais juive, (selon moi elle n’est pas même juive, elle est purement païenne), il n’y a que deux moyens : ou, étouffant en soi la voix de la conscience et ne s’appuyant que sur la tradition, se convaincre que la vérité est dans ce que croit et crut la majorité des hommes lâches, se soumettre à l’influence hypnotisante de l’Église, et ne pas contrôler par la raison les propositions affirmées par les Églises ; ou, reconnaissant que la raison ne nous est pas donnée pour nous induire en erreur, mais pour nous montrer la vérité, s’adresser à elle non par simple curiosité ou orgueil, mais en vue du salut de notre âme et de l’accomplissement de la volonté de ce Dieu qui nous a donné la raison. Et alors, sans redouter, sans attendre la solution des questions de la vie, qui peut se terminer dans une heure, ou du concile qui se réunira dans un an et définira notre rapport envers Dieu, mais avec l’aide de tous les hommes qui, avant moi et comme moi, ont étudié la vérité, avec l’aide de ces hommes parmi lesquels le premier et le plus important pour nous est le Christ, qui nous a laissé sa doctrine dans les Évangiles, établir son rapport envers Dieu et vivre en s’y conformant.
J’ai agi ainsi et depuis je sens une telle assurance, qui augmente sans cesse à mesure que