cette vie soit en moi-même infinie. Chaque fois que je me rapproche de la vie d’un autre j’entre en communion avec lui dans la paix et en Dieu.
Par moi-même, je ne puis que comprendre la vérité, et mes actes sont les conséquences du développement de ma vie.
Je puis moi-même exprimer cette vérité. Mais alors moi qui comprends ainsi la vie, puis-je faire cette question : Qu’est-ce que pensent les autres ? Comment vivent-ils ? Si je les aime, je ne puis point ne pas désirer leur communiquer mon bonheur, mais une seule arme m’est donnée, c’est la conscience de ma vie et ses actes. Je ne puis désirer, penser, croire pour un autre ; moi je suis en eux et eux en moi.
En cela est toute la doctrine de Jésus que le peuple résume en ces paroles simples : Sauver son âme, mais seulement la sienne parce qu’elle est tout. Souffre, supporte le mal, ne juge pas, ne condamne pas — tout cela veut dire la même chose. Et pour ce qui est des affaires de ce monde — les habits, les impôts pour le temple et pour César, les héritages, la condamnation des criminels, etc. — Jésus nous apprend par l’exemple de son indifférence complète, sinon de son mépris, comment il faut se conduire. Tout ce qui n’est pas ton âme n’est pas ton affaire. « Cherchez le royaume du ciel et la