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gner du vrai bon ordre. Ils en éloignent la possibilité : 1o parce qu’ils trompent les hommes en leur montrant un semblant de bon ordre là où il n’existe pas ; 2o parce que ce semblant de bon ordre n’est obtenu que par le pouvoir, et le pouvoir déprave les hommes, dominateurs et dominés, et, par conséquent, rend moins possible le bon ordre véritable.

Ainsi, les tentatives de réaliser rapidement l’idéal, non seulement n’aident pas à sa vraie réalisation mais l’empêchent.

La question revient donc à ceci : l’idéal de l’homme — la société bien organisée sans la violence — se réalisera-t-il bientôt ou non ? Cela dépend de ceux qui dirigent les masses et désirent franchement le bien du peuple, s’ils comprennent vite que rien n’éloigne tant les hommes de la réalisation de leur idéal que ce qu’ils font maintenant, à savoir soutenir les vieilles superstitions ou la négation de toute religion et assujettir l’activité du peuple au service du gouvernement : Que les hommes qui désirent sincèrement améliorer le sort de leur prochain comprennent toute la vanité des moyens propres aux hommes politiques et révolutionnaires pour établir le bien des hommes, qu’ils comprennent que le seul moyen d’affranchir les hommes de leurs maux, c’est que les hommes cessent eux-mêmes de vivre de la vie égoïste,