Les hommes qui agissent contrairement à cela pensent ordinairement que les formes de la vie, et les propriétés qu’ont les humains, et les idées qu’ils ont du monde peuvent se perfectionner simultanément. Mais en pensant ainsi les hommes commettent l’erreur ordinaire et prennent l’effet pour la cause et la cause pour l’effet ou le phénomène qui l’accompagne.
Le changement des propriétés des hommes et de leur conception du monde entraîne inévitablement le changement des formes dans lesquelles les hommes vécurent, tandis que les changements des formes de la vie non seulement n’aident pas au changement des propriétés des hommes et de leur conception du monde, mais empêchent encore plus ce changement en dirigeant sur une voie fausse l’attention et l’activité humaines. Changer les formes de la vie en espérant, par ce moyen, changer les qualités des hommes et leur conception du monde, c’est la même chose que placer de plusieurs manières le bois vert dans le poêle, dans l’espoir que, disposé d’une certaine façon, le bois vert s’allumera. Seul le bois sec s’enflamme, de quelque façon qu’on l’arrange.
Cette erreur est si évidente que les hommes ne pourraient s’y adonner s’il n’y avait pas une cause les disposant à cette tromperie. Cette cause est que le changement des qualités des