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sière et la plus brutale, croyant soutenir ainsi l’autorité exclusive de la doctrine sur laquelle ils basent leurs interprétations.

L’unité du sens raisonnable des définitions de la vie données par les autres maîtres de l’humanité ne leur parait pas, comme cela devrait être, la meilleure preuve de la vérité de leur enseignement ; cette unité, en effet, sape la confiance en ces fausses et absurdes interprétations par lesquelles ils remplacent le fond de la doctrine.

Les Scribes, eux, ne soupçonnant même pas dans les doctrines des Pharisiens les bases raisonnables, sur lesquelles elles se sont élevées, repoussent catégoriquement tout enseignement d’une vie future, et assurent sans hésiter que toutes ces doctrines ne reposent sur rien, ne sont qu’un reste de coutumes grossières nées de l’ignorance et que la marche en avant de l’humanité consiste à ne se poser sur la vie aucune question sortant des limites de l’existence animale de l’homme.