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ment. Mais qui donc a écrit les Cosaques et Polikouchka[1] ? Y a-t-il à les discuter ? Le papier supporte tout, et le directeur paie pour tout et insère tout. Mais ce n’est que la première impression, ensuite on pénètre le sens des mots, on se creuse la cervelle, et on trouve là-bas quelque part, dans un coin, parmi les vieux restes oubliés, on trouve là-bas quelque chose d’indéfini sous le titre : artistique. Et, en comparant avec ce que vous dites, on conviendra que vous avez raison, et on trouvera même du plaisir à fouiller dans ces vieilles reliques et dans cette odeur autrefois aimée. On est même empoigné du désir d’écrire. Sans doute vous avez raison. Mais il y a peu de lecteurs tels que vous. Polikouchka, c’est le bavardage sur le premier sujet venu d’un homme qui « tient sa plume », et les Cosaques, avec la sanie en plus, bien que mal.

Pour le moment, j’écris l’histoire d’un hongre bai[2]. Je pense faire paraître cela en automne. D’ailleurs, comment écrire mainte-

  1. Deux célèbres nouvelles du comte Tolstoï.
  2. Le récit Kholstomier.