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350 CI)lî[\ESP()ND:tNl]li IXÉDITE ne s’aperçoit pas de cc mouvement, n`y aide pas, ne lempeche pas. Deuxièmement, l`homme, qui perçoit ce mouvement, voit vers ou il marche et accélère le mouvement : il a hâte d`ètre ce qu’il doit devenir. Le garcon veut être adulte et simagine qu’il le sera lorsqu’il prendra l’uniforme, ira at la chasse, boira du vin, et tiendra des propos grossiers. La même chose pour la vie spirituelle. L'homme voit qu'il va au bien, ai faffrancbis- sement du péché, a la sainteté, et il simagine que s`il fait des sacrifices, brule des cierges, se confesse, communic, ou que s`il se convainc que la victime est apportée, qu’elle est puri- tiée du péché, qu’alo1·s, en' effet, il se délivre p du péché et atteint la sainteté. C’est un chemin terrible. De même que le garçon se déprave en désirant être ce qu'il n’est pas, ainsi se déprave i l'homme qui désire être spirituellement autre qu’il est. Troisièmement, l’homme voit où il marche, il sait que le désaccord de sa vie avec sa conscience est la condition de sa vie, et, de toutes ses forces, il tâche de diminuer ce