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326 CORRESPONDANCE INÉDITE naître, de prendre connaissance de leur· œuvre. N`est—ce pas mieux? Vous dites : « Ou ne peut aimer Hérode. » Je l’ignore mais je sens, et vous aussi, qu`i·l faut l'ai1ner. Je sais, et vous le savez aussi, que si je ne l'aime pas, sou(l`re, qu’il n`y a pas en moi la vie. C’est pourquoi il faut s’efi`orcer de l’aimer et l`on peut réagir sur soi. Je me représente un homme vivant au milieu de ceux qu’il aime, qui toute sa vie a aimé, mais qui n’aimerait pas Hérode, et je me représente un autre homme qui a mis toutes ses forces pour aimer Hérode, et qui pendant vingt ans, est resté indifférent envers ceux qu’il aimait; à la vingt et unième année il a forcé Hérode à l’aimer et à aimer les autres hommes. Je ne sais qui des deux vaut le plus. « Et si vous aimez ceux qui vous aiment que faites—vous d’extra0rdinaire? »

 Tai lu attentivement, deux fois, vos deux

lettres; je comprends chaque point a part, ,mais°n’en comprends pas l’esprit général.